Une fenêtre sur le monde… en 3D !
Malheureusement, je ne collectionne pas que les Polaroid. Je me suis aussi lancé avec frénésie dans l’univers des cartes stéréoscopiques Lestrade ou Bruguière. C’est moins encombrant que les appareils photo… sauf si on possède plus de 900 cartes et qu’ on y rajoute des projecteurs, un Cinéramondex, etc. L’univers des stéréocartes méritait donc un article.
Les stéréocartes permettent de voir une image en 3D en la plaçant dans un stéréoscope. Les images stéréoscopiques sont anciennes et se trouvent encore sur plaque de verre. Mais, la société Bruguière a eu l’idée de mettre plusieurs images sur une carte papier qu’on fait défiler dans une visionneuse pas plus grosse qu’une paire de jumelles.
Il existe d’autres marques sur le même principe (Viewmaster, Romo) avec chacune un format de carte et des visionneuses adaptées. Viewmaster fabrique des cartes circulaires. Les cartes Bruguière sont moins larges que les Lestrade. On trouve donc régulièrement des cartes Lestrade découpées pour être visibles dans une visionneuse Bruguière… Chaque fabriquant place plus ou moins de vues sur ses stéréocartes : 8 chez Bruguière, 10 pour Lestrade, 12 chez Romo.
Les marques Bruguière et Lestrade ont aussi fabriqué d’autres accessoires comme les projecteurs. Mais, en projetant la photo, on perd la 3D.
Le Lumiclic est le projecteur de la marque Bruguière. On glisse la stéréocarte sur le côté, on fait défiler les images avec la molette. On peut donc visionner l’image sur un mur blanc mais on perd la 3D.
Je ne sais pas qui trouvait les noms chez Lestrade mais cela s’appelle Cinéramondex. Il sert d’écran de projection. Il est en général décoré de personnages Disney ou de dessins animés. J’en ai vu un avec la déco Tintin. Le Cinéramondex est presque inutile et donc totalement indispensable.
D’autres lieux, d’autres époques
Les stéréocartes offrent des images en 3D et en photo la 3D est plutôt immersive. On est à la pointe du Raz ou dans le château de Versailles.
Ces cartes permettent aussi de voir des lieux, des paysages où l’on est jamais allé. J’ai des cartes d’Hawaï à Bangkok, de l’Algérie au Danemark, sans compter des centaines d’images de toute la France.
Et surtout, on découvre ces endroits à une autre époque. Le Paris des années 50, ma ville dans les années 60-70… Toutes les personnes à qui j’ai montré des cartes Lestrade n’ont pas pu s’empêcher d’y passer quelques heures, cherchant les différences avec l’endroit qu’on connaît aujourd’hui, observant avec stupéfaction les véhicules, les tenues, les immeubles disparus aujourd’hui.
J’ai numérisé certaines images. Vous pouvez voir l’effet produit par ces témoignages du siècle précédent. Et imaginez-les en 3D…
Les autres projecteurs
Sur le Lucirex de Bruguière, on fixe une visionneuse. Ainsi, le Lucirex éclaire la carte, plus besoin d’une source de lumière. Il est le seul à faire double emploi : projecteur ou visionneuse. C’est le projecteur que j’ai eu du mal à trouver. Apparemment, il y en a très peu qui sortent des greniers…
Les Projex sont les projecteurs Lestrade. Celui de gauche, plus ancien, est équipé d’un adaptateur secteur.
Je ne sais pas si je vous ai donné l’envie de vous plonger dans le monde des stéréocartes, mais si vous avez des questions ou si vous êtes aussi passionné que moi, n’hésitez pas à m’écrire.
(1) : la photo « Québec en stéréocarte » a été prise par Alex, concepteur d’écrans d’épingles dont vous pouvez visiter le site.