J’écoute les Massilia Sound System sans doute depuis 1992. Je les ai croisés sur mon chemin punk et j’ai laissé pas mal de sueur en sautant et chantant à tue-tête leurs chansons dans les premiers rangs de leurs concerts (un peu ricardisés). Au gamin qui a grandi au pied des montagnes, ils ont envoyé une vision patoisante d’une Marseille populaire, joyeusement métissée, où on a remplacé les métallos par les pédalos, où la mer est bleue comme mon lac et où les bus de nuit devraient rouler gratuitement comme partout sur cette planète.
Mais, à part les Massilia, la plupart des gens m’avaient dressé un portrait catastrophique de la ville : sale, bruyante et dangereuse. Passé le 1/2 siècle, il était temps pour moi d’y faire un tour… et c’était avant la flamme olympique.
Forcément, une telle ville, une telle histoire, il faudrait une vie pour s’en faire un avis. Alors en 3 jours… Je vais donc en rester au stade de l’impression et Marseille m’a fait très bonne impression. Et pourtant, il y faisait un temps dégueulasse et on ne doit pas être nombreux à avoir des photos des calanques qui ressemblent aux falaises normandes et le phare de Cassis déguisé en phare breton.
Mais j’y ai retrouvé quelque chose de la Croix-Rousse lyonnaise des années 90, la mer en plus et ce n’est pas négligeable. Par contre, on sent tristement la gentrification et j’ai beau être le touriste de service, on ne peut sans doute que déplorer de voir ce qu’est devenu le Panier… Hé Papet J et Moussu T, peut-on toujours boire le kawa au marché du soleil ?
Voici quelques-unes de mes impressions de Marseille où je retournerai avec plaisir parce que finalement je ne suis pas allé aux Goudes.
Mets « Un dimanche aux Goudes » des Massilia Sound System dans tes oreilles, clique sur la 1ère image, le diaporama se lance et en avant pour la planète Marseille !