Avant de parler photo, un petit mot sur Instagram. Je ne suis pas convaincu par l’utilisation d’Instagram mais j’y poste quelques images, peut-être pour rappeler à la terre que j’existe, ou pour être heureux que ma gentille famille et mes amiEs likent mes images, peut-être aussi pour te convaincre de me contacter et de passer faire des photos…
Mais sur Instagram, en dehors de ma petite personne, il y a de belles photographies, même si pour les photographes je trouve que Flickr est mieux fait. Et surtout, il y a les posts de France Culture. Vraiment, c’est ce que je trouve de plus intéressant en dehors des belles photos, et ce n’est pas question d’être intello ou pas. D’ailleurs, je me suis toujours demandé, ceux qui n’aiment pas les intellectuels, ils préfèrent quoi ? Bref, les posts de France Culture sur Instagram, ça apporte rapidement quelques connaissances. Pour aller plus loin, on peut aussi écouter le podcast correspondant. Ce mois-ci, dans La Série documentaire, il y a un excellent reportage en 4 épisodes, sur l’anti-tsiganisme. Un documentaire nécessaire parce qu’on entend régulièrement des horreurs sur les Roms, Sintis, Gitans… horreurs souvent admises et qui finissent par créer du racisme acceptable, c’est-à-dire que celles et ceux qui les profèrent suscitent plus souvent l’approbation que la contestation. Sur le même sujet, j’avais été marqué par l’exposition Mondes tsiganes au musée de l’histoire de l’immigration en 2018. C’est un des rares lieux qui a le mérite de parler positivement de l’immigration loin des discours politiques qui se nourrissent de la haine de l’autre pour s’assurer un avenir électoral. L’objectif de l’exposition était de montrer comment les photos fabriquent des stéréotypes et ont fini par construire les préjugés sur les tsiganes.
C’est à cette occasion que j’ai découvert Mathieu Pernot (mais lui ne le sait pas) et ses images de la famille Gorgan. L’exposition malheureusement a été éphémère et parisienne. Elle aurait dû sillonner la France, les écoles, les salles des fêtes… Il en reste quand même un ouvrage : Mondes Tsiganes, une histoire photographique, 1860-1980 aux éditions Actes Sud. Si je vous dis tout ça, c’est aussi parce que je viens de finir un autre livre de Mathieu Pernot, La Ruine de sa demeure, avec des images terribles du Liban, de la Syrie et d’Irak. Enfin, parce que je ne finis jamais, mais ça reste dans le thème, je viens aussi de lire L’Odyssée d’Hakim et je tiens à dire à Fabien Toulmé et à Hakim (on ne sait jamais s’ils avaient la bonne idée de passer par là) que si j’ai été ému tout au long des 3 tomes, j’ai pleuré à la page 222 du tome 3 et ça ne m’est jamais arrivé en lisant une BD.
Et sans transition, les photos du mois de mai ! Je suis passé très rapidement à Venise, je compte en faire une page spéciale, mais voilà déjà quelques extraits. Le mois de mai, c’est LE moment de caser du muguet, fleur qui m’a permis de tester un nouvel objectif macro, sans doute mon dernier objectif car mon renouvellement de matériel numérique est complet. Enfin, en photo, c’est plus souvent le dernier avant le prochain… D’ailleurs, cette « nouvelle » Graflex Speed Graphic, m’a permis de sortir au moins un instantané qui mérite sa place dans mon top 5 des photos du mois et change un peu du tout numérique.
Canon EOS R5
Graflex Speed Graphic / Aero Ektar + Fujifilm FP100c
Cliquer sur une photo permet de l’agrandir. Vous pouvez aussi les retrouver sur les pages Numérique et Polaroid. Et n’hésitez pas à me contacter !